Perlimpinpin- Barbara ( Texte& Video)

03_baie_des_anges

Pour qui, comment, quand et pourquoi?

Contre qui, comment, contre quoi?

C’en est assez de vos violences,

D’où venez-vous, où allez-vous?

Qui êtes-vous, qui priez-vous?

Je vous prie de faire silence,

Pour qui, comment, quand et pourquoi?

S’il faut absolument qu’on soit,

Contre quelqu’un ou quelque chose,

Je suis pour le soleil couchant,

En haut des collines désertes,

Je suis pour les forêts profondes,

Car un enfant qui pleure,

Qu’il soit de n’importe où,

Est un enfant qui pleure,

Car un enfant qui meurt,

Au bout de vos fusils,

Est un enfant qui meurt,

Et c’est abominable d’avoir à choisir,

Entre deux innocences,

Et c’est abominable d’avoir pour ennemi,

Les rires de l’enfance,

Pour qui, comment, quand et combien?

Contre qui, comment et combien?

A en perdre le goût de vivre,

Le goût de l’eau, le goût du pain,

Et celui du perlimpinpin,

Dans le square des Batignolles,

Pour rien, pour presque rien,

Pour être avec vous et c’est bien,

Et pour une rose entre-ouverte,

Et pour une respiration,

Et pour un souffle d’abandon,

Et pour ce jardin qui frissonne,

Ne rien avoir, mais passionnément,

Ne rien se dire, éperdument,

Mais tout donner avec ivresse,

Et riche de dépossession,

N’avoir que sa vérité,

Posséder toutes les richesses,

Ne pas parler de poésie,

Ne pas parler de poésie,

en écrasant des fleurs sauvages,

Et faire jouer la transparence,

Au fond d’une cour aux murs gris,

Où l’aube n’a jamais sa chance,

Contre qui, comment, contre quoi?

Soleil Couchant-G.ç

Pour qui, comment, quand et pourquoi?

Pour retrouver le goût de vivre,

Le goût de l’eau, le goût du pain,

Et celui du perlimpinpin,

Dans le square des Batignolles,

Contre personne et contre rien,

Mais pour toutes les fleurs ouvertes,

Et pour une respiration,

Et pour un souffle d’abandon,

Et pour ce jardin qui frissonne,

Et pour vivre passionnément,

Et ne se battre seulement,

Qu’avec les feux de la tendresse,

Et riche de dépossession,

N’avoir que sa vérité,

Posséder toutes les richesses,

Ne plus parler de poésie,

Ne plus parler de poésie,

Mais laisser vivre les fleurs sauvages,

Et faire jouer la transparence,

Au fond d’une cour aux murs gris,

Où l’aube aurait enfin sa chance,

Vivre, vivre passionnément,

En ne se battant seulement,

Qu’avec les feux de la tendresse,

Et riche de dépossession,

N’avoir que sa vérité,

Posséder toutes les richesses,

Rien que la tendresse,

Pour toute richesse,

Et donner, mais donner avec ivresse,

Vivre, vivre avec tendresse,

Vivre, vivre avec ivresse,

Rien que la tendresse,

Pour toute richesse,

Et donner, mais donner avec ivresse…

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