Navigation corps et âme

Je me perds dans les méandres de ta pensée .Mes geste se joignent à elle et naviguent sur ton corps épousant ses courbes  , provocant à la surface  des ricochets de désir. L’onde se propage sur l’étendue de ta peau, s’insinue par tous les interstices en résonnante musique.

Mon esprit éclate  en un jaillissement intense inondant le tien de mille feux  brulants , sensuels et passionnés. Vague libérée et interminable qui me ramène vers toi , caressant de son écume les rochers de ton dos, les berges de tes reins, les coraux de tes seins. M’abreuvant du sel de tes yeux, j’y plonge et navigue sans boussole, guidée par leur éclat et les mille paroles qu’ils chuchotent alors.

Encore un beau voyage sur les flots de ton âme, découvrir tes rivages, tes criques et tes calanques, dans une dernière vibration, avant de jeter l’ancre. Glissant sur les eaux calmées de ta peau , dans tes rêves j’accoste ,  pose les amarres de la flotille de l’ amour.

Peintures: Jim Warren

Texte: Pascale Lafraise

Terre Internet, opportunité ou crêve- la -faim pour les musiciens ?

Grande consommatrice de musique, je surfe, comme beaucoup ,de sites en sites à la recherche de nouveautés , nouveaux groupes ou sonorités. Certes , je profite des systèmes de téléchargements gratuits , mais je fais partie de ceux qui achètent encore des CDs ou qui essaient de tiper et d’ encourager la créativité ( contribution combien faible  de ma part en rapport au plaisir que ces artistes  donnent ).

Vous conseiller de lire l’intégralité de l’article de Musicmissionary , un ami américain autrement plus calé que moi .

http://musicmissionary.wordpress.com/2012/04/27/the-internet-land-of-opportunity-or-just-a-different-way-for-musicians-to-starve/

Et pour les non – anglophones , traduction de certains passages :

Parlant d’un article de David Lowery de Camper van Beethoven et Cracker, musicien et de la diffusion via Internet…

 » Beaucoup d’entre nous pensent  qu’ Internet offrirait un large panoramique de  liberté et d’ opportunité aux musiciens, à travers les géants de l’industrie des médias et de la technologie- Apple, Google, Amazon, Spotify etc.. Qui ont pris pour eux le rôle que les géants de l’industrie musicale avaient : contrôler le contenu  mis en circulation.

Ils semblent prendre encore moins bien soin des musiciens que ne le faisaient les  responsables cyniques des grosses maisons de disques. D’après Lowery, la possibilité , pour un musicien , ces temps -ci, de vivre de ses créations, semble diminuer, ne pas croitre. Les gardiens du sérail des sites musicaux semblent ne vouloir que du bas prix ou du gratuit. Pas à l’esprit que les musiciens sont des êtres humains qui doivent se nourrir et payer un loyer. Lowery marque des points.  »

Musicmissionary se remémore ses débuts sur le Net  vers 2002 . …

Début des années 2000, pendant une courte période , Internet permettait aux musiciens  indépendants de trouver leurs auditeurs et ainsi les aidaient. Puis c’est devenu du remplissage commençant à les blesser comme les  artistes des  gros labels. ….

 » liberté d’information , partage.. La rue en a sa propre utilisation… Je continue à croire en ces idées, j’apprécie la liberté d’expression que nous donne Internet mais il y a des risques sérieux envers elle par les mises en place de contrôle comme pour la violation des copyrights via SOPA. Cela devient aride voir asséchera le système. Si vous clampez trop fortement le flux, vous éliminerez de nombreux travaux de créativité.

Je suis arrivé à la conclusion que tous les partages que je défendais si âprement , il y a quelques années  ont pu heurter certains de mes musiciens préférés. Comme quelqu’un  travaillant dans le journalisme, je suis également un créateur  et mon industrie étouffe aussi à cause d’ Internet. Ce serait hypocrite de ma part de dire aux musiciens de leur lécher les bottes faisant moi-même face au meme challenge. Je ne souhaite pas retourner à l’ancien modèle mais il me semble parfois que nous avons engendré une génération de personnes croyant ne devoir jamais payer pour des fichiers créatifs. Ce serait bien si ceux , qui se déclarent fans de musique , voulaient bien montrer leur appréciation en dépensant quelques menues monnaies auprès des musiciens qu’ils disent aimer.  Vous ne pouvez pas vous déclarer amoureux de musique si vous supportez le fait qu’ils crevent de faim ou vivent dans la rue. Si nous voulons garder des artistes créatifs, nous devons leur semer quelques pièces…

Apres les téléchargements , d’il y a quelques années , je paie les musiciens maintenant quand je peux. Je suis plus enclin d’acheter les fichiers digitaux que les CDs, mais je le fais. Un peu dur à dire après avoir trouvé des musiques que j’aime et les avoir écouté une douzaine de fois  alors que l’album de l’artiste ne depasse pas les 10 ou 15 dollars. J’économise et je peux me le permettre de temps en temps.  Il y a des signes d’espoir. Comme Lowery le dit dans son article, Bandcamp et CDBaby semblent fonctionner avec toujours les intérêts de l’artiste en mémoire. Ce n’est pas le mieux  mais je crois qu’ils peuvent les aider. Un autre développement intéressant est l’apparition d’entités comme Patronism, Eye and the Sky collective qui contient de bonnes musiques et crée un  système pour que les fans puissent aider financièrement et interagir avec les artistes.  Si nous pouvons mettre sur la même page les musiciens et les fans , peut être pouvons -nous tous a voir ce que nous souhaitons : de la bonne musique pour nous et la possibilité de payer un loyer et de déposer quelque nourriture sur la table des musicos . « 

Tempo printanier, mets tes hauts et tes bas !

Il parait que le printemps est là avec son visage souriant. Et pourtant… Le ciel , ce matin,  est encore envahi de lourds nuages gris. Le vent , en rage, cherche à les discipliner , les changer en troupeau de moutons à sauter, à compter, en lapins tout frisés, en fiers destriers, pur sang arabe ou double poneys, en soupière , en théière.

Les fleurs et les verts feuillages, heureusement , pointent le bout de leur nez en magnifique cadeau pour réchauffer les âmes esseulées, les âmes un peu paumées, troublées ou égarées.

Un rayon de soleil, enfin , par une trouée, darde et tout semble alors plus facile et plus doux. La promesse d’un espoir, comme une belle de jour , la  » belle dame » ou l' »azuré bleu céleste »  s’extirpe prudemment de son cocon, défroisse ses ailes pour se lancer à virevolter dans le vent. Pandore semble avoir momentanément refermé la boite.

Suis -je donc un esprit dérangé, un ignare se promenant béatement sur le chemin de la fin mortifère? Ou suis-je un doux dingue qui se cache du temps, de l’ amertume des regrets nichés au fond du cœur contre quelques instants d’ensoleillement  éternel.

Rythme des saisons, variation sans cesse de la palette des couleurs du temps qui passe inexorablement et qui nous rend si petit, si misérable, si fragile. Il nous rappelle que ces cadeaux de la vie ne nous sont pas offerts pour l’ éternité.

Simples mortels qui, d’un seul battement d’aile d’ange, se prennent pour des demi-dieux, dépensant temps et énergie en oubliant l’essentiel, en se perdant en faux problèmes.

Je marche, je marche sur le tortueux sentier des ans. Mes pas m’emmènent vers  un petit surplomb naturel comme  un joli balcon sur le monde. De là, le pépiement des oiseaux, les petits bruits de la nature se marient au tintinnabulement d’une cloche dans le lointain, flottant sur la crête des vagues dessinées parle vent dans les épis d’orge, de sorgho et de blé.

Quelques randonneurs s’arrêtent observant faune et flore. Levant les yeux vers la cime des cieux, une petite chapelle , presqu’arrogante en ce lieu, se dresse. Pèlerins, baladeurs, y grimpent d’un bon pas , en silence s’y réfugient , allumant une bougie la chargeant de prières et de vœux, de demandes nombreuses à Dieu.

Je reste sur cette arête rocheuse, un sourire étrange au coin des lèvres.  Ne voient-ils donc pas que  Dieu est là dans l’oiseau couvant sur son nid, dans la branche  qui l’abrite, dans les feuilles le protégeant de trop de pluie, dans ce rayon de soleil qui réchauffe nos peines.? La musique divine, langage de la nature s’accorde en une tonalité universelle sans pareil. Je plains ceux qui ne peuvent ou ne veulent l’entendre;  Saisir la fragilité et la magie de l’instant. La vie est si courte à l’échelle humaine; nous ne sommes qu’une petite étincelle dansante en s’éjectant de la bombe de carbone en fusion. Loin de cette matrice, un seul challenge: liberté de la laisser ternir et s’éteindre ou embraser un nouveau feu.

Question vitale de perception, une question de décision, une question de désir!

La douceur et la chaleur d’une belle journée de printemps arrive enfin et envahie mon âme . Juste une journée ordinaire, normale ( l’est-elle vraiment?).Des mots en écho, des images, des sons et des couleurs qui rendent ce moment intemporel. Et si je n’étais plus humaine ???

Merci à un habitant « bleu et blanc » de la planète amitié sans frontière.

Régime Méditerranéen, équilibre et santé

Déjà en 400 avant J.C , Hippocrate disait :  »  La nutrition est notre première médecine. » mettant en corrélation une alimentation équilibrée et une bonne santé. Les alicaments débordent les linéaires des super et hyper- marchés dans notre société d’ abondance. Les maladies liées à la malbouffe gagnent de plus en plus de terrain: surpoids et obésité, maladies cardiovasculaires , hypercholestérolémie, hypertension artérielle, diabète de type 2 . La cause essentielle en est les gros déséquilibres dans la cuisine occidentale : trop de graisses saturées, trop de sel et de sucres simples, pas assez de fruits et légumes frais, de céréales, de fibres.

Une alimentation variée, équilibrée, associée à une activité physique régulière en plein air si possible est un facteur protecteur contre ces maladies.

La cuisine méditerranéenne, brassage de culture africaine, européenne et asiatique, par les échanges et invasions réciproques met en avant l’amour du blé, de l’olivier, des vignes, des produits locaux cultivés dans le potager familial avec quelques animaux de basse- cour ou trouvés aux étals des marchés extérieurs, lieu de rencontre et de convivialité . Là, fruits et légumes, poissons et viandes, céréales et fromages frais mêlent en fonction des saisons leurs couleurs et senteurs avec les aromates et épices.

Que ce soit par ses ingrédients ou la façon de préparer le repas, la Méditerranée dans sa cuisine retrace l’histoire des conquêtes, des colonisations et des migrations. Influence arabe en Sicile et Espagne, influence ottomane en Grèce, espagnole en Afrique. Des rites et des habitus de vie comme le repas du soir, très tardif en Espagne, ont  développé les petites collations en moment festif et convivial. Ils ont pris le pli et deviennent un repas à part entière. Ainsi naissent ces  » apéritifs dinatoires » , tapas en Espagne, mezzés ( mezzeh orientaux, aadu en Tunisie, kerma en Algérie… ) , une succession de petites bouchées  aux variétés de couleurs, saveurs, textures pour le régal des sens . se faire plaisir sans se serrer la ceinture ou se laisser enfermé dans des  » menus » stéréotypés, en carence parfois, pour ne pas dire une mise en quarantaine ».

Tomates, poivrons, aubergines, oignons, riz, semoule de blé, herbes aromatiques, cumin, paprika, curcuma, coriandre, ail , huile d’olive ( pour assaisonner , pas de cuisson au beurre excepté au beurre clarifié de lait de bufflonne comme en Syrie ) yaourt au nom d’origine turque, fromage sont des ingrédients communs et indispensable dans vos réserves . Mais aussi cannelle, miel, amandes et noix diverse, pistaches, dattes , figues, citrons , oranges, menthe fraiche, graines de sésame, eau de rose ou de fleurs d’oranger, poissons et viandes souvent travaillées hachées et assemblées en boulettes parfumées, croquettes de légumes, farcis, feuilletés ( borek turc ou tiropita grec) pain, pita, naam, Miam, miam…. De quoi en avoir l’eau à la bouche ! Et de l’eau pour le thé ou café, ouzo ou raki sans oublier les vins locaux que les dieux et déesses offrent gràce aux vignes.

photographie : Dinner-still-life par Batsceba Hardy .

http://batsceba.deviantart.com

Les points forts de ce « régime méditerranéen  » sont :

  • Utilisation de céréales      complètes . La richesse  en fibres      limite l’absorption intestinale. Les céréales et légumes secs, glucides      complexes, régulent l’appétit apportant la sensation de satiété.
  • Les graisses utilisées      présentent moins d’acide gras saturé, cholestérol HDL ( à l’inverse du      LDL) contribue à éviter l’apparition de plaque d’athérome diminuant le      calibre des artères, facteur d’hypertension artérielle, risque      d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral .
  • Le mode de cuisson et de      préparation des mets est souvent expliqué parla nécessité de s’adapter à      la climatologie du pays pour la conservation des aliments.

Hormis ce coté cuisine      traditionnelle, le régime des esquimaux ou japonais  présentent une spécificité liée à      l’histoire, à la culture. Leurs spécificités entrainent une prévention ou      une augmentation des risques ( triglycérides, cholestérol, glycémie etc…)

La globalisation alimentaire fait que les      habitudes se modifient. L’impact des mouvances nord américaines et      européennes amenuisent parfois les différences , induisant parfois un gout      plus neutre dans les recettes proposées pour s’adapter aux plus grands      nombres au détriment des spécialités locales ou  régionales .

Un Plan National Nutrition et      Santé a mis en avant les éléments fondateurs de cette cuisine      méditerranéenne . Il n’en est resté en mémoire collective que le slogan       » 5 légumes et fruits par jour » oubliant les modérations      énergétiques, les conseils d’hygiène alimentaire de base pour une      prévention et une protection du capital Santé.

Petit Plaisir: Ne pas s’en priver !

Fragoline , dans son blog  » mes petits plaisirs.blogspot » nous met l’eau à la bouche avec ses recettes gourmandes et saines. Celle du 12 Avril 2012 a su ensorceler tous mes sens : une parfaite illustration des rencontres culturelles en cuisine ou comment sublimer chaque saveur, chaque texture avec une palette de couleurs . Sa Polenta dorée et crottin de chavignol au pesto, roquette et tomates cerise snaquées au Mycryo , piment d’Espelette . Nouveau nuage  que ces plaisirs minuscules, ces presque riens dans la vie qui , cependant , laissent leur empreinte dans la case mémoire sensorielle . Comme le livre de Philippe Delerm « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » en 1997.

Petit plaisir en effet que de partager autour d’une table avec ses amis , sa famille ou des invités  » surprise  »  un instant de sereine  convivialité. Souvent, cette fête débute dans la cuisine, lors des préparatifs des différents mets qui garniront la table. Paradoxe de l’émulation gastronomique à travers  émissions télévisées, magazines, blogs culinaires et les multiples publicités et spams envahissant nos Emails, nos boités à lettres, les écrans , les revues et papiers de presse féminine vantant la perte de 3,5, 7 kilos en quelques semaines seulement ( objectif bikini si le soleil ose faire sa réapparition avant Juillet-aout qui sait ). Difficulté de suivre avec succès un régime alimentaire, à nuancer d’un programme diététique équilibré. Les plateaux de la balance s’écroulent lors d’une privation, interdiction de certaines catégories d’aliments alors que les  » cobayes » volontaires sont exposés en permanence à un environnement de nourriture grasse et bon marché, étalage débordant de victuailles , tentation permanente de gouter les savoureux produits mis à disposition. Le sujet devient obsessionnel. Il s’affiche, offrant des lots aux gogos des jeux- cadeaux.

L’image du corps et sa représentation personnelle , les éléments cognitifs, les calculs savants des calories, les indices corporels, les règles d’incompatibilité entre les compositions chimiques , toute cette intellectualisation fait perdre peu à peu les sensations de satiété , les signaux qu’envoie physiologiquement le corps.

Les personnes ayant suivi et abandonné des régimes privatifs de ce style, et souvent par effet yoyo repris plus que leur perte de poids en perturbant les métabolismes et le décodage de ces informations si utiles, sont guidées enfin vers un programme où le bon sens et l’écoute de leurs  besoins spécifiques sont de mise.
Réapprendre à s’approprier son corps , son enveloppe externe , à développer les perceptions des messages envoyés par les centres nerveux , mieux se mouvoir, bouger pour accepter un mieux être, un « manger bien pour être sain « .

Quand manger sans se priver devient un petit plaisir.

Voyage, voyage .

Faire un voyage à l’envers avec toi.

D’une larme , prendre le cours

et caresser ta joue d’une prière,

Boire des pensées câlines

murmures des yeux et de ton âme

qu’aucun vocabulaire humain

ne pourra mettre en rimes ou en vers.

Te loger dans un coin de mon cœur

sans en attendre plus qu’un instant de chaleur,

une seconde de ce temps accroché à tes cils

comme aux cordes de guitare

qu’un slide mettrait en résonnance.

Tomber de ton égo et me relever

Accepter tes défauts , ainsi être imparfait

Du futur , juste la conjugaison

que deux singuliers , en tendresse

Un pluriel entremêlent.

N’appartenir qu’à soi et ne pas s’en cacher,

se montrer sans mensonge

sans vergogne  en entier,

et au creux de tes main , déposer des baisers

y déchiffrer les lignes de vie en y passant les lèvres

comme un braille à l’envers pour mutique langage.

Cueillir de tes paupières , les images oniriques

qui de la nuit dernière a bercé ton repos

A parfumé ce corps imaginaire

Posé peau à peau dans le creux de ton lit

dans la vague de ta nuit,

comme l’avenir d’une envie,

le présent d’un désir,

le passé d’une promesse,

l’attirance d’une moitié

Qui cherche son entier.

Naviguer, chavirer , chalouper et s’ancrer

pour un instant d’amour sans le dire

dans ton havre de paix

Avant le lever du soleil,

sous les rayons de lune

glissés sous les persiennes .

La rosée de ta peau effacera les peines

De laisser s’échapper la seconde de bonheur

en fugace brouillard ;

si le doute te submerge

Si les sens prennent l’  envol

au petit matin gris du départ à venir.

Ne pas le mettre en cage

cet amour naissant!

Mais le laisser flotter

tel un spectre impalpable.

Faire frémir nos cœurs

de ce beau souvenir,

se tatouer à jamais

et en chacun de nous illuminer l’absence

d’un espoir de retour

nouveau compte à rebours

a l’endroit, à l’envers

refaire mille et une fois

ce voyage en message

d’amour en lettres d’or

Te les écrire encore.

Photographie: voyage, voyage / Pascale Lafraise

Peintures: Tamara de Lempicka

Texte : Pascale Lafraise

Premier tour des élections: médusés, certains français, galère ou radeau, mon capitaine ???

La samba des cœurs qui bat avec toi est meilleure pour mes artères que des tonnes de croissants pur beurre au petit déjeuner . Et pourtant tremper un coin de croissant dans la tasse de café, le porter à ses lèvres, hmm, je sais , gourmande que je suis !! Il y a pourtant des matins où on se réveille avec une gueule de bois, il ne faudrait pas y promener une allumette incendiaire. Lendemain d’un premier tour électoral, qui se réjouit? Qui se lamente?

Compte et recompte des voix exprimées, notées comme anecdotiques les votes blancs. Un premier tour de manège, 10 candidats en lice , il n’en reste que 2 e t la campagne repart, épisode 2 avant le 6 Mai 2012:  la France aura un nouveau président. La France oui, mais les français . Comment exprimer le ras -le bol . On prend les mêmes et on recommence . Tanguer de droite à gauche quand les flots sont déchainés, mettre un capitaine à la barre pour un naufrage annoncé. Le Titanic , à côté et la vente aux enchères de son histoire , c’est un conte pour enfants !!! Dans certains pays démocratiques , le vote est un devoir . L’abstention est passible d’une amende , mais en contre partie , les votes blancs , signe de mécontentement  ou de refus du système proposé par les candidats, est validé.. Etre élu avec une majorité de signes de protestations n’a plus le  gout d’une victoire sans appel. Représentation de ceux qui en ont marre de ce carnaval, ce simulacre.  Qu’allons- nous donc faire dans cette galère ? Ramer encore et toujours  au rythme du tambour et des coups de fouets avec , dans le lointain , ce bruit de bottes qui gronde, qui menace. On est loin du bateau des  » copains d’abord » de Georges Brassens. Ah le radeau de la méduse de Théodore Géricault où se cachent, derrière ce tableau des relents de cannibalisme, d’esclavage, d’incompétence et de corruption  des dirigeants .

Election présidentielle bof ! Législative, là je dis , prenez garde, prenons garde à l’avenir proche. Nous fonçons dans le mur , tète baissée comme un bélier privé de corne, devenu mouton bêlant dans le troupeau qui se croit démocratique ! J’avais perdu la raison, mes papiers, mon nom, mon identité; j’en perdrais presque le sourire ! Mais jamais ,ö grand jamais,  l’espoir, la paix intérieure et la force , cette force, cette énergie comme une vague de mains tendues,  qui me fait vibrer, ressentir, être…. L’Amour !