Déjà en 400 avant J.C , Hippocrate disait : » La nutrition est notre première médecine. » mettant en corrélation une alimentation équilibrée et une bonne santé. Les alicaments débordent les linéaires des super et hyper- marchés dans notre société d’ abondance. Les maladies liées à la malbouffe gagnent de plus en plus de terrain: surpoids et obésité, maladies cardiovasculaires , hypercholestérolémie, hypertension artérielle, diabète de type 2 . La cause essentielle en est les gros déséquilibres dans la cuisine occidentale : trop de graisses saturées, trop de sel et de sucres simples, pas assez de fruits et légumes frais, de céréales, de fibres.
Une alimentation variée, équilibrée, associée à une activité physique régulière en plein air si possible est un facteur protecteur contre ces maladies.
La cuisine méditerranéenne, brassage de culture africaine, européenne et asiatique, par les échanges et invasions réciproques met en avant l’amour du blé, de l’olivier, des vignes, des produits locaux cultivés dans le potager familial avec quelques animaux de basse- cour ou trouvés aux étals des marchés extérieurs, lieu de rencontre et de convivialité . Là, fruits et légumes, poissons et viandes, céréales et fromages frais mêlent en fonction des saisons leurs couleurs et senteurs avec les aromates et épices.
Que ce soit par ses ingrédients ou la façon de préparer le repas, la Méditerranée dans sa cuisine retrace l’histoire des conquêtes, des colonisations et des migrations. Influence arabe en Sicile et Espagne, influence ottomane en Grèce, espagnole en Afrique. Des rites et des habitus de vie comme le repas du soir, très tardif en Espagne, ont développé les petites collations en moment festif et convivial. Ils ont pris le pli et deviennent un repas à part entière. Ainsi naissent ces » apéritifs dinatoires » , tapas en Espagne, mezzés ( mezzeh orientaux, aadu en Tunisie, kerma en Algérie… ) , une succession de petites bouchées aux variétés de couleurs, saveurs, textures pour le régal des sens . se faire plaisir sans se serrer la ceinture ou se laisser enfermé dans des » menus » stéréotypés, en carence parfois, pour ne pas dire une mise en quarantaine ».
Tomates, poivrons, aubergines, oignons, riz, semoule de blé, herbes aromatiques, cumin, paprika, curcuma, coriandre, ail , huile d’olive ( pour assaisonner , pas de cuisson au beurre excepté au beurre clarifié de lait de bufflonne comme en Syrie ) yaourt au nom d’origine turque, fromage sont des ingrédients communs et indispensable dans vos réserves . Mais aussi cannelle, miel, amandes et noix diverse, pistaches, dattes , figues, citrons , oranges, menthe fraiche, graines de sésame, eau de rose ou de fleurs d’oranger, poissons et viandes souvent travaillées hachées et assemblées en boulettes parfumées, croquettes de légumes, farcis, feuilletés ( borek turc ou tiropita grec) pain, pita, naam, Miam, miam…. De quoi en avoir l’eau à la bouche ! Et de l’eau pour le thé ou café, ouzo ou raki sans oublier les vins locaux que les dieux et déesses offrent gràce aux vignes.
photographie : Dinner-still-life par Batsceba Hardy .
http://batsceba.deviantart.com
Les points forts de ce « régime méditerranéen » sont :
- Utilisation de céréales complètes . La richesse en fibres limite l’absorption intestinale. Les céréales et légumes secs, glucides complexes, régulent l’appétit apportant la sensation de satiété.
- Les graisses utilisées présentent moins d’acide gras saturé, cholestérol HDL ( à l’inverse du LDL) contribue à éviter l’apparition de plaque d’athérome diminuant le calibre des artères, facteur d’hypertension artérielle, risque d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral .
- Le mode de cuisson et de préparation des mets est souvent expliqué parla nécessité de s’adapter à la climatologie du pays pour la conservation des aliments.
Hormis ce coté cuisine traditionnelle, le régime des esquimaux ou japonais présentent une spécificité liée à l’histoire, à la culture. Leurs spécificités entrainent une prévention ou une augmentation des risques ( triglycérides, cholestérol, glycémie etc…)
La globalisation alimentaire fait que les habitudes se modifient. L’impact des mouvances nord américaines et européennes amenuisent parfois les différences , induisant parfois un gout plus neutre dans les recettes proposées pour s’adapter aux plus grands nombres au détriment des spécialités locales ou régionales .
Un Plan National Nutrition et Santé a mis en avant les éléments fondateurs de cette cuisine méditerranéenne . Il n’en est resté en mémoire collective que le slogan » 5 légumes et fruits par jour » oubliant les modérations énergétiques, les conseils d’hygiène alimentaire de base pour une prévention et une protection du capital Santé.
avril 27, 2012
Catégories : Alimentation, Petit Plaisir, Santé, Uncategorized . Étiquettes : Alimentation, Education, Photographie, Santé, société . Auteur : pascalelafraise . Comments: Un commentaire