Travail-Mariage-Patrie

Ridicule, le mot me brûle les lèvres. Rire jaune du président de la république française , Mr Nicolas Sarkozy. Se prendrait-il pour Megamind à Metrocity??, le deuxième effet Kiss Cool, c’est d’avoir planté sa petite graine qui le rend aussi euphorique ?? Carla  enceinte , quel scoop qui tombe pile poil. De quoi alimenter « la une » des magazines people au moins pendant un an ; la grossesse, le choix de la clinique privée( cela tombe sous le sens ou accoucherait-elle en milieu militaire à l’hôpital d’instruction des armées Begin comme  la Royale , la première dame de France au service de l’état pourrait en faire autant!), l’accouchement, la course de paparazzis pour la photo du nouveau né ( sauf si les droits sont déjà marchandés auprès du journal aux photos chocs). Calendrier nous amenant en 2012 pour la première risette du bambin , étrange non ???

Rubrique fleur bleue à l’eau de rose, autre évènement mondialement couvert cette fois ci : le mariage princier du siècle. Du rêve en barre pour toutes les petites filles de l’univers. Et voilà reparti le mythe du prince charmant. Les Cendrillon, petit chaperon rouge, Cosette vont vouloir se métamorphoser en fée Clochette, en petite sirène.. Attention, jeunes demoiselles , Barbe Bleue a passé un pacte avec Sieur  Hannibal Lecter !!et non , je n’étais pas rivée hypnotiquement devant mon écran de télé. Deux cent millions, moins une ou plus, de téléspectateurs ont suivi et ont versé leur larme jusqu’à la fameuse scène du balcon . Ah le balcon , loin de Roméo et Juliette, non là arrêt sur image , celle que le Net s’est empressé de faire buzzer.  Vous savez  celle qui montre le prince dans son habit bariolé ( oops on dit chamarré !). De la magnifique Kate, on ne devine que le haut du crane , tête déjà baissée devant son mari, cherchait-elle sa lentille ? A voir la petite demoiselle se bouchant avec véhémence les oreilles , je n’ose imaginer les sons, les bruits , les paroles accompagnant cet instant mémorable .

Mégamind, film d’animation à conseiller à toute la famille , une bande son très agréable , images de synthèse , l’anti héros en est un « méchant » bonhomme alien bleu, loin des personnages d’Avatar ou des Schtroumpfs . Un joyeux délire se déroule sous vos yeux ; à vous d’y décrypter tous les clins d’œil aux héros des Marvell et références cinématographiques;  fiction ou non !! Délire comme tout ce qui se passe en France ou que nos dirigeants autorisent et votent pour l’étranger.  J’ai comme un arrière  gout dans la gorge , une envie de vomir quand je lis ou je vois  cette armée d’esclaves dans laquelle on cherche à nous incorporer de gré ou de force . Fermer les frontières virtuelles, contrôler l’immigration.. France, terre d’asile, d’asile d’aliénés, ça oui ! Dépression, licenciement, chômage, anorexie, sans logis, suicide, crise de couple, d’identité.. Autant de raison d’être camisolé par des anxiolytiques, antidépresseurs et faire s’engraisser les laboratoires pharmaceutiques . Remplir les hôpitaux psychiatriques  engorgés qui nous inventent de nouveaux troubles, nous étiquettent , nous calfeutrent dans des chambres capitonnées, insonorisées. Surtout ne plus rien nous permettre d’entendre et nous laver le cerveau. Comment, vous ne pensez pas comme les dirigeants?? Vous mettez en doute leur probité? Vous n’acceptez pas d’être tondu par les impôts directs, les taxes en tout genre . Ne pas être un mouton, cultiver son jardin, son potager, y planter des herbes aromatiques ou médicinales. Adepte des infusions , je n’ai pas la science infuse, je me délecte pourtant de tisane. Non, il n’y a pas que les mamies en robe de chambre dans les maisons de retraite, les mouroirs ghettos ou confinées dans des appartements au quinzième étage à l’ascenseur toujours en panne  pour boire de ce breuvage.

Ah , elle est belle l’image de la France. Liberté, égalité, fraternité, jamais autant bafouée que ces temps ci . Du sang sur le drapeau, montée du racisme de l’antisémitisme d’une campagne anti Palestine anti musulmans, anti homosexuel, anti tout !La terreur est relancée pour effrayer le « bourgeois » et le petit peuple, la ménagère de moins de cinquante ans , les retraités précaires …Les médias , bien menés par les penseurs du haut, se déchainent et cultivent la peur de l’autre, du différent  de couleur, de culture, de religion, différent de la pensée unique , maitrisée , calibrée.

Revenons à ce mariage princier, couvert par des milliers de reporters, un break pour eux dans les images de fureur et de bruits qui tombent dans la banalité du quotidien cathodique et plasmatique :  guerre, prise d’otage et exécution, torture, violence conjugale et familiale allant jusqu’au meurtre, attentat tout ce qui fait le « buzz ». S’abreuver de sang et de larme tels des vampires. Je comprends mieux le succès des « Dracula » et Twillig, commerce du faux voyeurisme , du marché du sadomasochisme déguisé.. Pas envie de m’aiguiser les dents ou de croquer des gousses d’ail ( fort bon contre les vers pourtant), non plutôt une envie de faire des cartons. Je déménage, je prends l’air, la poudre d’escampette à défaut de poudre magique.  Prise d’une envie de quitter la nationalité française octroyée par ma naissance sur le territoire. Une crise d’identité nationale, direz vous ? Cette montée de l’extrême droite, l’image politisée  et lamentable des verts écologistes cherchant à rosir ou à blanchir, qui sait , ne me permettent plus de me reconnaitre dans le bleu-blanc-rouge.

Descendre dans la rue , dans quelques heures, 1° Mai, fête du travail et défiler. Faites du travail, créez des emplois au lieu de licencier, de délocaliser, de traiter à l’étranger( nouvelle vague de pseudo colonisation ). Marcher au sein de quel groupe, sous quel étendard et revendication, elles vont être si nombreuses et justifiées. J’ai juste un désir, une envie, une pulsion : ne plus avoir de nationalité, apatride, non devenir citoyenne du monde !!! Partisane utopiste 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans jour férié ou chômé, ni de travail forcé le dimanche et fêtes ..

Déménager, partir en exode, au-delà des montagnes , des mers , des océans et des pôles . A bas les Napoléons, les Jeannes d’Arc, les fausse excuses, les faux prétextes, les faux semblants et les faux culs.

Décidée, je suis décidée, je prends juste un balluchon sur l’épaule et je déménage, je prends la route vers le vague, je divague, vers les icebergs, les aurores boréales, vers le vide et l’infini.  Lafraise c’est vrai, elle déménage sévère du chapeau !!!

R Â M U R E -Poésie

Féminité, essence  secrète de rose

Aurore Danaïde à l’écho d’Ophélie

Légèreté de la plume Bulle

Sahara de pétales, tramontane Colombine

Libellule éphémère

Suave effluve, jasmin d’un jardin Patchouli

Chatte lovée au coin de la cheminée

Flamme vacillante d’une bougie cannelée

Volute de fumerie d’opium

Fleur de Tiaré, Vanille des Îles

Ailes et pêche de vigne

Cuillère à absinthe d’argent ciselée

Dentelles noires, soie

Rubans en guêpière

Houppette à poudre de riz , Geisha

Ramure fragile bercée, ployée

Courbe fessue d’une cambrure inconnue

Féminité, essence secrète de ……….

Texte Lafraise   Photo Batsceba Hardy   

http://batsceba.deviantart.com/

Féminité, Essence Secrète de Rose

Graine, fleur, nature, terre, planète, étoile, galaxie… Que de termes féminins. Femme, féminité, où se cache t’elle? Seules les femmes en seraient -elles pourvues? Qu’est ce donc, la féminité???

Critères morphologiques définissant le caractère sexué ou asexué : La courbure d’une hanche, la chute de reins, rondeur d’un sein, une chevelure caressant une nuque gracile, un regard aux longs cils, des lèvres pulpeuses d’un sourire agrémenté de fossettes  mutines aux pommettes, le velouté d’une peau comme pétales de rose.

 Ces traits  définissent une identité sociale, biologique, comportementale. Ils se ressentent pour l’individu masculin , féminin ou androgyne  par des agissements opposables : dominant/dominé, actif/passif, courageux/ réservé; expressif/secret, combattif/maternant. La féminité s’accorde dans le domaine de l’instinct et de l’émotion. L’image dans le combat, la lutte colle à la peau des féministes que les médias ont souvent stigmatisé en mégères, sorcières propagandistes. C’est faire fi des résistantes de l’ombre fort nombreuses , qui en plus de leur courage , déploient sans compter de l’empathie , de la compassion et du don total de soi .Serait masculin le rationnel, le réel, le pragmatique, le concret et le labeur. A l’inverse ,l’imaginaire, l’utopie, l’idéal, le collaboratif dénoterait cette touche féminine. Du point de vue psychanalytique, les caractères typiques se rattachent à la théorie du développement cognitif et dans les apprentissages renforcés par des modèles et des patrons. La féminité se transmet et s’éduque par l’image de la mère et des sœurs en s’identifiant , s’assimilant ou à contrario en rejetant l’image parentale .

Courbes sinueuses corporelles mais aussi mentales  incitant au voyage et à la rêverie, fréquence vocale faisant vibrer avec harmonie ces instruments de musiques divins, gestualité tenant de la ballerine, sourire attirant l’attention et la sympathie, lueur au fond des pupilles autant de détails entrant dans le jeu de la séduction. Féerique , la féminité est représentée également dans la peinture , les contes et légendes sous les traits  d’Esméralda, la gitane sorcière enchanteresse et ses charmes mystérieux , envoutants et mortels, mais aussi la sirène enjôleuse  et si dangereuse jusqu’à la perdition des âmes des marins qu’elle transforme en pierre. De sournoise, elle peut devenir sublime et soumise à la seule dévotion de son Maitre, de son Dieu. La madone, mère, sœur, confidente, rassurante , la féminité s’intériorise, se spiritualise. Les formes se cachent, se voilent, se laissent imaginer. Subjectivité sous ce terme , elle n’est pas seulement l’apanage de la gente née XX  et les gènes ne sont pas preuve irréfutable.

Féminité dans la plume de certains poètes maudits, mise en exergue dans la sensualité et la passion des œuvres de Rodin   dans  ses sculptures de femmes , fragilité d’accords musicaux, portes et ponts tendus vers les autres dimensions dans les tableaux de Magritte. Elle transpire dans les  créations de parfums par des nez maniant les senteurs fleuries ,  hespéridées, notes sucrées et fruitées qui de leur jus en font des parures, des joyaux que revêtent femmes et hommes qui osent signer ainsi leur personnalité, leur ressenti aux émotions de la vie  . Quand la féminité se fait homme aux traits lisses et glabres, lèvres et oreilles ourlées, pomme d’Adam inexistante, mâchoires non anguleuses, certains parlent d’androgynes, d’autres de troisième sexe (Indochine, David Bowie , Boy Georges ) ; l’ambigu se fait mode parfois .

Quand la photographe  retranscrit en un cliché l’essence de l’être, du peut être qui respire, éclot et pulse. Plus que les arguments physiques, biologiques ou comportementaux , la force vitale, l’esprit de l’âme transcende ce que l’œil ne perçoit. Les outrages de la vie , des combats , des défaites, des erreurs n’effaceront jamais le secret de la rose, de la matrice.

Ouverture, empathie, écoute, compréhension, dialogue, expression des sentiments et des émotions, dans l’imaginaire, l’utopie, esprit de groupe et serviabilité jusqu’au sacrifice. Il me vient des images en tête.. Et si les prophètes étaient des femmes et si …?C’est la féminité qu’on martyrise dans la violence au quotidien .

 Graine, fleur, nature, terre, planète, étoile, galaxie, paix … amour au singulier est du genre masculin,  amours, lorsque plurielles, elles deviennent féminines. Ah le secret de la langue française !!!

Oh Espoir, Vie Peut être

 

http://batsceba.deviantart.com/   Merci à Batsceba Hardy

Avez-vous noter à travers le monde, les cultures et les religions le pouvoir régénérateur de l’eau, le rôle et la fonction des ablutions, immersions, aspersions en tout genre ?? Que ce soit dans les pays du Sud Est asiatique ou plus proche de chez nous en Pologne, que ce soit à la fin de l’hiver, au tout début du printemps de la vie ou le lundi de Pâques, il est de tradition d’asperger les passants, les voisins , les amis de quelques gouttes d’eau ou de s’armer de verres, bassines et même pistolet à eau . Cette richesse , l’eau que des sociétés privées nous font payer à prix d’or , représente la source de la saison nouvelle.

Le printemps propice à la renaissance de la nature ,qui s’était mise en hibernation, ne se montrait pas en inactivité. Elle se régénère  progressivement. Les arbres à feuilles caduques avaient perdus leur chevelure, semblant souffrir d’atrésie de leurs vaisseaux de sève. Les branches  » mortes » tombaient comme les bois des rennes pour que de nouvelles ramures, porteuses d’espoir, bourgeonnent et éclatent en énergie. Les bulbes gorgés de matière vivante, tapis dans la terre nourricière et l’humus firent feu de leurs radicules, dardant avec fierté le germe.

 Naissance annoncée d’une nouvelle tige plus verte et plus vivace que jamais. Montrer son nez, naitre et renaitre. Ce brin de jeunesse happe avec avidité la pluie salvatrice, le redoux et jaillir. Il happe les raies solaires traversant la canopée. Bénie par les gouttes de rosée, la floraison étale en coups de pinceaux les graffitis colorés sur le tapis de mousse et de lichen, couvre les murs de roche de taches d’aquarelle, crayonne les coteaux, tapisse les champs et les fossés… La métamorphose est en route n’attendant plus que l’insecte pollinisateur qui,  de sa trompe, de ses pattes ou de ses ailes caressera d’or fin le pénis pistil tendu aux ventres des calices parfumés. Explosion orgasmique, après gestation pour libérer enfin , dans ce plaisir renouvelé, le futur, la graine…….

Ode à la Vie- Pablo Neruda

 

 

Il meurt lentement

Celui qui ne voyage pas,

Celui qui ne lit pas,

Celui qui n’écoute pas de musique,

Celui qui ne sait pas trouver

Grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

Celui qui détruit son amour-propre,

Celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

Celui qui devient esclave de l’habitude

Refaisant tous les jours les mêmes chemins,

Celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

De ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement

Celui qui évite la passion

Et son tourbillon d’émotions

Celles qui redonnent la lumière dans les yeux

Et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement

Celui qui ne change pas de cap

Lorsqu’il est malheureux

Au travail ou en amour,

Celui qui ne prend pas de risques

Pour réaliser ses rêves,

Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

N’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd’hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d’être heureux!

Fêtes Pascales: pas de trève

        

Semaine Pascale, semaine à sens religieux pour les judéo-chrétiens. Par le judas ou l’œil de bœuf , je vois poindre les célébrations, les rites. D’une trahison et d’un vote populaire peut naitre un mythe, un héros au sens du sacrifice , de la passion, du chemin de croix que certains « humains » vivent au quotidien en espérant une résurrection , une renaissance.. La lapidation existe encore , ce n’est pas un conte de fée . Le supplice et la torture à en verser des larmes de sang , à y laisser sa vie pour un idéal, une utopie, un rêve. Point de jugement premier ou dernier, point d’ invective populaire, ni de grande tablée , ni de jeûne cette année … Qu’elle soit croyante, pratiquante ou païenne, la célébration des fêtes de pâques ne s’accompagne pas de trêve des boulangers  confiseurs… et la seule cloche qui retournera chez elle ( on dit que tous les chemins mènent à Rome) c’est bien lafraise. Les dieux, déesses et divinités n’en finissent pas de souffler, tempêter, crier au blasphème en abattant toutes les calamités sur la terre.  Tornades, typhons, tremblements de terre à répétition, canicule ou pluie diluvienne contre vents et marées l’homme se débat. Seul prédateur contre lui-même, il oublie avec ses guerres intestines qu’il n’est pas le sommet de la pyramide, mais juste un maillon du cercle de la vie où chaque végétal et animal a sa place inscrite depuis la nuit des temps. Jour après jour, une espèce (plante ou bête) disparait , extinction programmée par la bêtise humaine, la mécanisation, la déforestation , la globalisation et l’appauvrissement de la terre nourricière.

Ces festivités ou moment de réflexion, de retraite pour certains m’entrainent vers un Mea Culpa. Quelques confessions à vous livrer pour me délivrer peut être, non pour me rappeler  les traditions familiales. Enfant, mes pas me ramenaient chez mes grands parents, italiens implantés en Provence, à quelques coups d’ailes d’oiseau de la région niçoise. Souvenirs qui me reviennent baignés d’amour, de foi, de senteurs de citronniers et d’oliviers, du gout un peu acidulé du vin issu de la treille patriarcale, des antipasta et pasta ou le Casatellio, brioche garnie d’u œuf dur spécialité napolitaine précédant le lapin parfumé aux herbes de la garrigue ( une barigoule de lapin au pebre d’ail accompagnée de petits artichauts violets , un délice !!). Oh  le lapin de pâques qui finit au fond de nos estomacs, nous sommes loin des croyances enfantines anglo saxonnes. La première image qui me vient à l’esprit  : la place du marché devant le fronton de la petite église où le dimanche des rameaux  nous portions tous quelques branches de buis à bénir et pour les petits une feuille de palme tressée ornée de colifichets et friandises. Les vacances s’égrenaient de visites des oncles et tantes, parties de pétanque où nous les petits , faisions force équipe à ne pas faire Fanny ( honte suprême que d’embrasser le postérieur  dévêtu de la Fanny au dos du carton qui servait à noter les scores) . Que de noirs nuages viennent obscurcir les cieux et c’étaient d’interminables parties de cartes. Pas la belote comme pour César, Marius et autre compère de Pagnol .. Non ici le rami était roi. Quel plaisir et honneur de pouvoir tenir dans ses mains la vieille boite de fer blanc où trônait le trésor : jetons de casino pour les unités, barres colorées pour les centaines. Ainsi , les anciens apprenaient aux plus jeunes à compter. Les histoires et souvenirs fusaient autour de la table . La jeunesse revenait sur leurs visages au fur et à mesure que nous découvrions enchantés la saga familiale. Le grand-père et ses frasques avec les bonnes  sœurs du couvent voisin, la grand -mère , à la tâche dés son plus jeune âge . Ainsi , je pris enfin conscience de la dureté et des souffrances cachées dans ses mains aux articulations déformées. Hiver de sa jeunesse à transvaser d’un récipient d’eau bouillante à un autre gelé des cocons de vers à soie. Tuer l’animal, le refroidir pour pouvoir utiliser la matière première à la confection de fils de soie.. La région d’Italie d’où elle venait était réputée pour l’abondance de mûriers et la qualité du travail des manufactures et filatures  .

Retour au marché local où pendent comme des drapeaux la morue séchée, la stocaficada. Le vendredi saint s’annonce  et le fumet de la morue à la niçoise:  l’eau m’en vient à la bouche  et la saveur des petites olives parfumées, les dés de pommes de terre et d’oignons fondants sous le palet, rissolés à l’huile d’olive , l’or jaune de Provence. Autre jour, autre saveur : le dimanche de Pâques ,  la quête dans le jardin enrubanné de ces plus jolies fleurs printanières voyait les petits gourmands armés de paniers d’osier plus grands qu’eux, se ruer pour la chasse aux œufs. Mais c’était au dessert, au moment où le café fumant et odorant faisait son apparition sur la table décorée pour cet événement que nos papilles explosaient de plaisir. En effet , il nous fallait attendre une longue année entière pour voir réapparaitre sue le plat argenté la Colombe de Pâques( Colomba di Pasqua ). Le Pannetone truffé de minuscules morceaux de cédrat, orange  et citron confit cédait sa place à ce gâteau recouvert d’amandes et de noisettes croquantes contrastant avec le moelleux intérieur signe de paix  et de renouveau .

Et c’est les sens tout chamboulés et d’une pirouette à la lune pleine qu’il me faut m’effacer , reprendre le train- train , sans me révolter. Se plonger dans le passé avec volupté et préparer tout de même une petite décoration bricolée, d’une coquille vide à tremper dans le jus de betterave ou l’eau de cuisson d’épinards… Pas de colorant chimique , pas d’additifs cancérigènes, vous savez les E suivis de numérotation qu’on ne peut pas jouer en combinaison au loto à moins de vouloir finir en slip sans élastique. Et pour moi , pas de chocolat !   » j’ai le foie qu’est pas droit, la vésicule qui bascule, les intestins forts malsains et la rate qui se dilate… »  ah ah ah  Gaston  Ouvrard que de bons souvenirs !!!!

Surréalisme dans tous ses états

           

D’André Breton à Man Ray, de Dali à Paul Eluard, De Jean Cocteau à Jacec Yerka, de Kush à Max Hernst, d’Antonio Iglesias à Paolo Sapio….une terre d’images, un océan d’impressions, des univers unis ou désunis. Ce chimique cocktail court dans les veines des artistes, traduit tous leurs états, tous leurs étages.Un étalage à travers leurs ages.  ces représentations mentales expriment le fond des tripes, le trou béant au fond du crâne, l’intemporelle quête au delà du rève qui n’existe plus, des mondes engloutis ressurgis  du centre d’un village imaginaire noyé par le barrage des non- dits.

 Quand le noir et blanc se perfusent à l’infusion de couleurs, la sonorité brise sa dernière corde pour se pendre . L’anarchique écriture automatique s’épuise dans un souffle où Amour et Liberté crient et ni la main droite ou gauche ne porteront le flambeau de l’incendiaire absurde et sanguinaire sadique au détriment de l’ innocente victime de lèse majesté, de la honte mortifère du joug des bourgeois et du jeu des Autres…… Quand l’abandon efface les mots, efface l’espoir d’un sourire amertume, perce de la flèche curare le coeur du poète. La muse se meurt dans l’éternel. elle n’est plus sure et elle…… Féminin, masculin , singulier, plurielles!